jeudi 17 juillet 2014

LE 16 JUILLET 2014 : WE STILL LOVE HIP-HOP

                                                                                          
Il parait que la date du « 16 » semble représenter le chiffre Hip Hop, cette année, à Oran. Après un mémorable « 16  janvier 2014 », vint s’ajouter à la liste des meilleures soirées Hip Hop, de jeunes artistes Oranais, le «  16 juillet 2014 ».

22h00, il y avait déjà foule qui attendait devant l’entrée du  théâtre régional Abdelkader Alloula. Des spectateurs venus d’Oran et d’ailleurs… On reconnaissait, parmi eux, même quelques artistes ! 
Une fois installés sur nos sièges, en compagnie du grand DJSK, aux platines. Une véritable odyssée « auditive » nous a emportés. Nos têtes et nos épaules en sont encore témoins.

 Sur un écran, une vidéo fut projetée, il s’agissait d’un documentaire traduit par Fada Vex et Azpak, eux-mêmes. Une très belle initiative, visant à faire connaitre au jeune public, l’ABC du Hip Hop.
 L’ambiance battait son plein jusqu’à l’arrivée du duo de choc, animateurs du show « Abrazax & Banis ». C’est comme s’ils étaient nés pour faire ça, car jamais une apparition ne fut aussi admirable que celle-ci. Nous avons tous pris plaisir à écouter les deux artistes nous décrire cette mouvance Hip Hop, afin de corriger quelques idées reçues, de mettre en valeur cette culture, et puis surtout de prendre le soin de nous inclure, nous, publics, dans cet Art.


 Après ce speech d’inauguration,  ils firent appel aux lauréats du concours de beat-making dont le nom du finaliste allait être annoncé, le soir même !  Quelques secondes plus tard, nous voilà devant les meilleures beat-makers d’Oran. Retenez bien leur noms: Sanjiva, Lil’G, Dee A et Dr Snake.
Les épreuves s’enchainèrent, et à chaque beat lancé, le public sursautait. C’était un truc de dingue. Chaque beat déchirait plus que l’autre et chaque beat-maker était aussi prodigieux que son concurrent. Ce qui a laissé au public l’embarras du choix. N’empêche, seul Dee A et Sanjiva arrivèrent en finale.

L’enfer a faillit  l’emporter mais « The Black Soul Spirit » ne se laissa pas faire aussi facilement. Au final, grande surprise, le public a voté équitablement, et on pourrait dire que les mêmes voix qui sifflaient pour Sanjiva, sifflaient aussi pour Dee A. il fallait que DJSK entre en jeu, mais ce dernier, n’a pas voulu intervenir. Banis a.k .a « Al Adjib » trouva une solution « Adjiba » et déclara, gagnant les quatre beat-makers. J’aurai tout de même souhaité entendre ce que Dr Snake et Lil’G avaient prévu pour la finale.

 Ensuite c’était autour du crew « El Bahia » d’entrer en scène, une bande de break dancers dotées de talent. Une performance dotée d’impressionnantes chorégraphies. Une agilité remarquable, une souplesse admirable, des pas de danse très « pro » et parfois même très bien improvisés.

Et là, changement de décor, pour la première fois à Oran, le documentaire tant attendu « The Father » réalisé par Walid Benyahia, fut projeté. On était tous attentifs à Cheikh Malik, qui a retracé brièvement son parcours, durant les vingt minutes du mini-film. Fada Vex avait une sorte de pouvoir enchanteur sur nous. Tant Il évoquait ses premiers pas dans le rap, son histoire avec « El Melhoune » (poésie bédouine), les épreuves qu’il a pu surmonter, l’ingratitude dont il a souffert pendant des années, le regard de la société qu’il devait et doit toujours affronter, en passant par le soutien de sa famille, ses rapports avec ses enfants et enfin l’amour qu’il a pour sa passion et le fait qu’il n’ai jamais laissé tomber. Bref, tous les ingrédients qui font de lui « The Father ».

 Ce documentaire, réalisé avec une qualité optique et sonore impressionnantes, répondait bien aux questions de ceux qui considèrent Fada Vex comme leur idole. On a pu rencontrer, ensuite Walid Benyahia, le réalisateur du film, venu spécialement de Sétif pour participer à cet événement, et  pour prouver encore une fois que le Hip Hop pouvait rassembler des individus des quatre coins de l’Algérie.
Après cette rencontre inondée d’émotions, les artistes se sont tous rassemblés sur scène, soulevant le drapeau palestiniens et une minute de silence fut dédiée aux martyres de Gaza.


La soirée se poursuivit alors, Fada Vex, Banis et Abrazax n’aménagèrent aucun effort pour nous donner le meilleur d’eux-mêmes en R.A.P.  Le reste de la soirée fut un vrai régale pour nos oreilles. Il faisait chaud et il commençait à se faire tard  mais, pour nous, c’était comme si la fête venait tout juste de commencer !
00:45 le concert s’est achevé ! On repartira avec un autre « 16 » en tête. Un « 16 Juillet» qui fera encore parler de lui pendant des jours, des semaines peut-être.                                                          


Et d’ailleurs depuis cet autre « 16 », il y a même une envie folle qui me hante,  je suis certain que la plupart d’entre vous la partageront avec moi, l’envie de voire ce « 16 » se transformer en un festival ! Qu’en dites-vous ?!

Trop tôt pour en décider, pour l’instant, Espérons juste que ça ne soit pas le dernier « 16 » ou on aura droit de crier que : WE LOVE HIP-HOP.





Rédiger par : #SombrePlume de l'équipe Rapolitiquement Incorrecte

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