jeudi 17 juillet 2014

LE 16 JUILLET 2014 : WE STILL LOVE HIP-HOP

                                                                                          
Il parait que la date du « 16 » semble représenter le chiffre Hip Hop, cette année, à Oran. Après un mémorable « 16  janvier 2014 », vint s’ajouter à la liste des meilleures soirées Hip Hop, de jeunes artistes Oranais, le «  16 juillet 2014 ».

22h00, il y avait déjà foule qui attendait devant l’entrée du  théâtre régional Abdelkader Alloula. Des spectateurs venus d’Oran et d’ailleurs… On reconnaissait, parmi eux, même quelques artistes ! 
Une fois installés sur nos sièges, en compagnie du grand DJSK, aux platines. Une véritable odyssée « auditive » nous a emportés. Nos têtes et nos épaules en sont encore témoins.

 Sur un écran, une vidéo fut projetée, il s’agissait d’un documentaire traduit par Fada Vex et Azpak, eux-mêmes. Une très belle initiative, visant à faire connaitre au jeune public, l’ABC du Hip Hop.
 L’ambiance battait son plein jusqu’à l’arrivée du duo de choc, animateurs du show « Abrazax & Banis ». C’est comme s’ils étaient nés pour faire ça, car jamais une apparition ne fut aussi admirable que celle-ci. Nous avons tous pris plaisir à écouter les deux artistes nous décrire cette mouvance Hip Hop, afin de corriger quelques idées reçues, de mettre en valeur cette culture, et puis surtout de prendre le soin de nous inclure, nous, publics, dans cet Art.


 Après ce speech d’inauguration,  ils firent appel aux lauréats du concours de beat-making dont le nom du finaliste allait être annoncé, le soir même !  Quelques secondes plus tard, nous voilà devant les meilleures beat-makers d’Oran. Retenez bien leur noms: Sanjiva, Lil’G, Dee A et Dr Snake.
Les épreuves s’enchainèrent, et à chaque beat lancé, le public sursautait. C’était un truc de dingue. Chaque beat déchirait plus que l’autre et chaque beat-maker était aussi prodigieux que son concurrent. Ce qui a laissé au public l’embarras du choix. N’empêche, seul Dee A et Sanjiva arrivèrent en finale.

L’enfer a faillit  l’emporter mais « The Black Soul Spirit » ne se laissa pas faire aussi facilement. Au final, grande surprise, le public a voté équitablement, et on pourrait dire que les mêmes voix qui sifflaient pour Sanjiva, sifflaient aussi pour Dee A. il fallait que DJSK entre en jeu, mais ce dernier, n’a pas voulu intervenir. Banis a.k .a « Al Adjib » trouva une solution « Adjiba » et déclara, gagnant les quatre beat-makers. J’aurai tout de même souhaité entendre ce que Dr Snake et Lil’G avaient prévu pour la finale.

 Ensuite c’était autour du crew « El Bahia » d’entrer en scène, une bande de break dancers dotées de talent. Une performance dotée d’impressionnantes chorégraphies. Une agilité remarquable, une souplesse admirable, des pas de danse très « pro » et parfois même très bien improvisés.

Et là, changement de décor, pour la première fois à Oran, le documentaire tant attendu « The Father » réalisé par Walid Benyahia, fut projeté. On était tous attentifs à Cheikh Malik, qui a retracé brièvement son parcours, durant les vingt minutes du mini-film. Fada Vex avait une sorte de pouvoir enchanteur sur nous. Tant Il évoquait ses premiers pas dans le rap, son histoire avec « El Melhoune » (poésie bédouine), les épreuves qu’il a pu surmonter, l’ingratitude dont il a souffert pendant des années, le regard de la société qu’il devait et doit toujours affronter, en passant par le soutien de sa famille, ses rapports avec ses enfants et enfin l’amour qu’il a pour sa passion et le fait qu’il n’ai jamais laissé tomber. Bref, tous les ingrédients qui font de lui « The Father ».

 Ce documentaire, réalisé avec une qualité optique et sonore impressionnantes, répondait bien aux questions de ceux qui considèrent Fada Vex comme leur idole. On a pu rencontrer, ensuite Walid Benyahia, le réalisateur du film, venu spécialement de Sétif pour participer à cet événement, et  pour prouver encore une fois que le Hip Hop pouvait rassembler des individus des quatre coins de l’Algérie.
Après cette rencontre inondée d’émotions, les artistes se sont tous rassemblés sur scène, soulevant le drapeau palestiniens et une minute de silence fut dédiée aux martyres de Gaza.


La soirée se poursuivit alors, Fada Vex, Banis et Abrazax n’aménagèrent aucun effort pour nous donner le meilleur d’eux-mêmes en R.A.P.  Le reste de la soirée fut un vrai régale pour nos oreilles. Il faisait chaud et il commençait à se faire tard  mais, pour nous, c’était comme si la fête venait tout juste de commencer !
00:45 le concert s’est achevé ! On repartira avec un autre « 16 » en tête. Un « 16 Juillet» qui fera encore parler de lui pendant des jours, des semaines peut-être.                                                          


Et d’ailleurs depuis cet autre « 16 », il y a même une envie folle qui me hante,  je suis certain que la plupart d’entre vous la partageront avec moi, l’envie de voire ce « 16 » se transformer en un festival ! Qu’en dites-vous ?!

Trop tôt pour en décider, pour l’instant, Espérons juste que ça ne soit pas le dernier « 16 » ou on aura droit de crier que : WE LOVE HIP-HOP.





Rédiger par : #SombrePlume de l'équipe Rapolitiquement Incorrecte

vendredi 23 mai 2014

Lotfi Dk : recette du succès

LOTFI DOUBLE CANON

La recette du succès 



On aurait facilement eu plus de lecteurs si on avait tendance à parler de Lotfi Dk et ses « semblables ». Ces diplomates de première qui s’entendent avec tout le monde (sauf peut être avec le premier ministre ou bien le rappeur Azzou, pour le cas de Lotfi), et ne laissent passer aucun événement, sans dire leur dernier mot. Tout cela en bénéficiant d’une popularité imaginaire (rivalisant avec celle de Bouteflika, en ce qui concerne Mr Dk).



Le cas de Lotfi Double Kanon: tout d’abord, il faut reconnaître que ce dernier doit-malgré lui-son succès à Wahab Dk, son ancien acolyte, avec qui il a créé le groupe Double Canon et qui a quitté le monde du rap, il y a des années de cela.

Toutefois, on attribuera souvent à Dk le statut du « Rappeur Controversé » grâce ou bien à cause des sujets qu’il aborde… Avouez quand même qu’il a du culot, un message concis, des textes ou il va droit au but et des mesures ou les problèmes de la société sont clairement revendiqué.

En effet, certains l’accusent d’avoir le bras long, d’être le fils d’un colonel. D’ailleurs, ça serai l’une des raisons pour laquelle, il aurait tendance à attaquer les ministres et à critiquer le président sans avoir peur d’être jeté en prison. Cependant, Lotfi nie tout lien de parenté et affirme avoir grandit en « zawali ».

S’en suivra, entre autre l’organisation d’une collecte de fond afin d’acheter des moutons de l’Aid el Adha pour des familles démunis-Une initiative qui a pu lui octroyer l’image de « Lotfi l’âme charitable ». Une démarche pas si anodine et spontanée que ça en a l'air. Le rappeur a tout de même fait des pieds et des mains pour graver l’évènement dans l'esprit de chacun. Et c'est les médias qui se charge du taff, celui de prendre les algériens, pour des naïfs écervelés! Il était donc si évident que Lotfi se donne tout ce « mal » pour crier le « bien » sur tous les toits au lieu de se contenter de le faire (en silence).

 Par la suite, un bruit a courut, répandant la nouvelle partout : « Lotfi se présenterait apparemment aux élections présidentielle de 2009 » Ce qui ne s’est, dès lors jamais produit. Au même moment, Dk affirme qu’il sera le premier rappeur algérien à donner un concert à Gaza, une déclaration qui fera de lui plus tard « Lotfi la grande gueule » ou peut être juste « Lotfi trop sure de lui-même ». Un autre rappeur algérien, du nom de Naïli, salué par tous les vrais connaisseurs du rap algérien, avait prit les devants et s'était produit devant le public de Gaza.

De ce fait, les plumes commencèrent à s’échauffer contre la monotonie qui caractérisait le style du Mc’ depuis quelques années déjà. Sans oublier le fait que Lotfi s’est toujours contenté de « face B » dans ses albums, sans jamais avoir eu recours au Beat-Making. Ces failles n’étaient pas dignes d’un rappeur qui prône un « hip-hop universelle » comme il a pu le prétendre. De plus, l’auteur de « ana éditeur » ne cache pas sa rage et ne ménage aucun effort pour montrer son incapacité à accepter la critique, venant même de la part de ses propres fans.

Et puis les bêtises du rappeur ne s’arrêteront pas là, après avoir défendu Khalida Toumi –ministre de la culture, accusée d’infidélité par un islamiste- et perdu un nombre important de fans. Lotfi se rattrape en versant des larmes de crocodile lors d’une émission de caméra caché, avec la fameuse phrase qui a sans doute retenu notre attention à tous: « on a rien appris du prophète ». Il témoigne ainsi d’une sorte de sagesse et atteste de sa foi en Dieu... Celle d'un « musulman exemplaire ». Le rappeur qui a toujours réponse à tout récolte par la suite les louanges de la plupart des algériens convaincus de la « divinité » du «Roi du Rap Dz». Mais n’est-ce pas une tentative d’islamisation du rap, Lotfi ?

Quelques temps plus tard, nos oreilles tomberont sur un duo de Mr Dk avec Cheba Zahouania. Cette collaboration paradoxale n’a fait qu’aggraver son cas. Ceci n’est-t- il pas la preuve que le rappeur souffre sérieusement d’une grave dissociation ?

On a tout de même senti le rappeur se surpasser sur le son « Wech Hèb » et « Fakakir » dans laquelle il demande au premier ministre de se repentir. Ce qui a eu pour effet de déclencher une guéguerre verbale entre lui et le rappeur Azzou

Durant les élections présidentielles du 17 Avril 2014, Lotfi Dk continue à créer la polémique. La rumeur racontait que le rappeur avait été assassiné. Une nouvelle qui a été répandue sur la toile, ce jour là, par on ne sait qui ?!



Personnellement, je me demande: « Lotfi serait-il, lui-même, derrière ce bruit ? Et si c’est vrai, serait-ce du à un désir caché chez le rappeur de vouloir être, en quelques sorte, le " Tupac" du Rap Algérien ?! ». Par 


Rédiger par #SombrePlume de Rapolitiquement Incorrecte


vendredi 4 avril 2014

RAOUF BKL, Rapolitiquement Incorrecte!


#hipHOPE - Après avoir lu votre biographie, nous savons que vous êtes un rappeur originaire de la ville de Constantine ayant émigré à Lille, en France, ou vous vous êtes découvert cette passion pour le rap. Votre retour en Algérie ne vous a pas freiné dans la réalisation de vos projets. Vous avez fait vos débuts vers les années 1996. Vous dîtes être passé de « L’égo-trip au Rap Conscient».         Pourquoi avoir choisit de continuer votre carrière en Algérie ? Pouvez-vous nous parler de ce passage au « rap engagé » ? Et quelles en sont les conséquences ?


#RAOUFBKL - Tout d’abord ce n’est pas moi qui ai choisi de continuer ma carrière en Algérie. On va dire que c’est le coup du sort et le fait que mes parents ont voulu retourner définitivement au bled. A l’époque j’avais 17 ans. Je me suis donc adapté à ma nouvelle vie et j’ai poursuivit mes études ainsi que ma passion pour le R.A.P. Je suis passé de « L’égo-trip au rap conscient » car le changement de décor et de climat, entre l’Algérie et la France m’ont rendu révolté ; un ton soit peu rebelle. Avec tout ce carnage autour de moi, entre el « Hogra » qu’on a vécu avec l’entourage, les administrations et les responsables. Et de là, j’ai vu le fossé qu’il y a entre les deux pays, donc depuis je me sens le porte parole de ma famille ; de mon entourage et je ne cesserai de revendiquer nos droits et depuis ça, je ne fait plus que du rap engagé.
Pour les conséquences, je vous donne l’exemple du titre « Bled Sabotage » sortie en 2002. Bah franchement, je n’ai rien gagné de ce titre à part la censure (rires). J’ai notamment failli rentrer en prison à cause de ce même son. Je me rappelle que j’ai été convoqué par la police et l’agent m’a dit « faut que t’arrêtes ce putain de poème ». C’est normal puisque c’est contre l’Etat. Ca incite les jeunes à la révolution et à la violence. Heureusement que des personnes ont intervenu… Mais ça reste quand même de bon souvenir. (Rires)

#hipHOPE - C’est clair qu’ils ne veulent certainement pas que le peuple soit aussi conscient et révolté que votre rap. - Le 21 Décembre 2012, vous avez fait un passage sur la chaîne Nessma TV ou vous aviez interprété un mix tiré de l’Album MAZAL paru en 2010. Le titre parle du sabotage en Algérie mais ce morceau est surtout un message adressé à la ministre de la culture Khalida Toumi. Quelques années plus tôt, deux de vos premiers albums ont été censurés.                                        
A votre avis, y a-t-il une certaine liberté d’expression qui a émergé ? Les rappeurs de votre envergure trouve-t-il aujourd’hui plus de facilité à dénoncer le système ? Ou la censure est-t-elle toujours omniprésente ?

#BKL - La chaîne Nessma TV m’a invité parce qu’à ce moment là, ça faisait déjà 4 ans que je vivais en Tunisie. J’ai d’ailleurs quelques Feats avec des rappeurs tunisiens tels que Dj Costa. J’ai aussi enregistré un morceau pour la révolution tunisienne qui passait souvent sur les ondes tunisiennes. Et comme j’ai beaucoup souffert du sabotage et de la censure en Algérie. J’en ai profité pour faire passer un message à la ministre de la culture « Khalida Toumi ». C’était, pour moi, une occasion en or, d’autant plus que s’est passé en directe. (Rires)


#hipHOPE - et alors finalement, depuis ce temps le  message est passé ?

#BKL - C’est toujours la censure et le sabotage qui me poursuivent. (Rires). Sur les radios Algériennes, la première des choses qu’ils exigent c’est d’écouter d’abord mes morceaux et la réponse à souvent été « PAS DE POLITIQUE S.V.P » Et c’est ce qui s’est passé avec mes deux premiers albums

#hipHOPE - c’est sur. Puis faut dire que sans internet c’était encore plus dur de se faire entendre à l'époque.
- Dans votre dernier morceau « yhabouna » sortie début février 2014 accentue ce rap conscient que vous revendiquez. C’est à dire traiter de ce sujet extrêmement sensible qu’ai le système politique Algérien. Sur votre page, on a pu lire le statut suivant : «ECHITTA… La nouvelle mode en Algérie… Waslèt 7ata le Rap Algérien»                                      
 Qu’entendez-vous exactement par le terme « Chiyatta » Et à qui cela fait référence ? Et pourquoi vous associez ce terme au Rap Algérien ?

#BKL - Ah ! Vous l’avez lu. (Rires). Super ! Bah, dernièrement on a vu pas mal de rappeurs qui utilisait le
rap algérien comme « Chitta » en défendant et favorisant certains politiciens. Je parle entre autre du rappeur « Azzou » qui n’en n’ai pas un, il en a juste profité pour attaquer l’ami qui l’avait fait monter, pour défendre le premier ministre et nos responsable. Je parle aussi de quelques Admins des pages de « Rap Algérien », certains d’entre eux banalisent le rap algérien en partageant les morceaux de leurs entourage ou bien de leurs amis rappeurs malgré le fait qu’il soit nul. Il y a donc un manque d’objectivité
Je suis de l’avis de nos confrères tunisiens et d’autres rappeurs Dz, tous affirment que le Rap Algérien était beaucoup mieux avant, et tout cela, en écoutant les morceaux partagés par ces derniers dans de grandes page hip hop. C’est une question de réputation. Il faut refléter une bonne image du Rap Dz alors qu’aujourd’hui, on ne fait même plus la différence entre le bon et mauvais puisque tout passe.


#hipHOPE - Et que ce qui les fait dire que le rap était mieux avant ?

#BKL - Avant on faisait du rap dans le respect. On était unis parce qu’on défendait la même cause. On partageait tout : le Mic, les instrus, les moyens, les idées, les scènes… On s’entraidait et on se respectait beaucoup les uns les autres.

#hipHOPE - C'est vrai que les choses ont beaucoup changé. Vous dîtes, je vous cite : « Vous pouvez me considérer comme l’ennemi public numéro des responsabilités étatiques malhonnête et voleurs, des escrocs et des profiteurs de l’état Algérien, de ceux qui causent nos douleurs et la misère qu’on vit quotidiennement, faut mettre fin à ceux qui profitent des biens et droits du peuple Algériens »                  
Est ce dans cet même perspective que s'inscrit votre prochain album ? A ce propos Pourriez-vous nous en dire plus ?

 #BKL - Oui, absolument puisque je suis toujours dans cette même perspective et je poursuis la même ligne artistique. Engagé politiquement parlant… Révolté contre eux jusqu’au jour ou ça change. « Je vis, je vois donc je dis » sinon j’arrêterai carrément.
A propos de mon nouvelle album intitulé «NABDE ECHARA3E». Il est en préparation depuis l’an dernier, plus que quelques titres à actualiser et deux Featuring à terminer. Il sera toujours inscrit dans le genre « hardcore ; engagé socio-polique ». Des instrus mélancoliques, mélodies souvent triste à la Boom Bap, composé par de bon Beatmakers Français, Tunisien et Algérien. Des featurings avec de grosse pointure comme : T.O.X, TAARYK TK, DEE A LOOPKILLER, DJ COSTA (rappeur tunisien) et avec un rappeur marocain et un autre français sans oublier des chanteuses comme LADY-B et KARIMA NAYT

#hipHOPE - Justement j'allais y venir, à propos de vos Featurings. Lorsqu'on écoute vos sons, on remarque que vous avez collaboré avec des artistes de votre génération et qui, de plus, défendent les mêmes idées que les vôtres, tel que Fada Vex  ou bien L'Nfect. Comment choisissez-vous vos collaborations ?

#BKL - Oui, c’est tout à fait ça. Je taff avec les anciens qui n’ont pas lâché l’affaire jusqu'à présent car nous avons plus de point commun. Des universitaires, cultivés, de bonnes familles, fils de « zwawla ». (Rires).

#hipHOPE - Une génération de nouveau rappeur a émergé ces dernières années. Diriez-vous qu’ils sont la relève du Rap Dz de demain? Si Oui, lesquels ?

#BKL - Je pense que notre génération n’aura jamais de relève proprement dites. Des Mc’s comme Vex ou bien Rabah (M.B.S), on en retrouvera jamais plus, des comme eux. On dit que chacun d’entre eux « KA3BA WAHDA ». Concernant cette nouvelle génération, la plus part est influencée par des rappeurs comme Booba et La Fouine. Ils les imitent à mort et ils oublient que nous sommes des musulmans avant tout et qu’on doit respecter notre religion et nos traditions…
Les jeunes d’aujourd’hui associent le rap aux clashs, aux insultes et aux gros mots. Voila ce que leur textes contiennent et pour eux c’est une force

#hipHOPE - D’accord. A votre avis, est ce que ces rappeurs seront aussi endurant et passionnés que vous l’êtes, au fil des années ? Et avez-vous des conseils à leur donner ?

#BKL - Bah, la plus part d’entre eux sont des fans convertit en rappeurs, ce ne sont pas de vrai artistes. Ils n’ont pas cette musique dans le sang. Ils se donnent à un jeu de rôle, afin d’imiter nos confrères français. Il y a qu’à regarder un clip ou deux et Hop vous verrez qu’ils ne sont pas authentiques. Il y a quand même quelques uns qui sortent du lot mais je ne pense pas qu’ils vont durer longtemps. Rien n’encourage ici. D’ailleurs, il est impossible d’exercer le rap comme métier, en Algérie. Il y a pas de gains dans le rap. Et forcément, avec le temps, tu baisses les bras.


#hipHOPE - Justement a votre époque, vous aviez encore moins de moyens et rien n'encourageait non plus et pourtant vous êtes toujours là vous… Vous avez quand même tenu le coup.                         Alors que ce qui vous a motivé à continuer de faire du Rap ?

#BKL - C’est une question que je me pose depuis 10 ans surtout que je n’ai rien gagné avec ce rap. Ni argent, ni célébrité. Même si je ne demande rien mis à part le respect et la reconnaissance. Mais finalement, c’est le contraire, j’ai perdu beaucoup de chose comme mon temps, de l’argent, des amis, de la famille, sans compter les risques que je prends avec mon rap engagé, trop politique, trop directe dans un système de « hagara » et qui est tout à fait contre la liberté d’expression et qui peut me condamner à tout moment. Mais il y a un bail que j’ai su qu’il y a pas d’avenir dans ce domaine c’est pour cela que je l’exerce comme passion et je me suis reposé sur mes études et mon travail comme ingénieur d’Etat pour pouvoir vivre et surtout nourrir ma famille

#hipHOPE – Bien, merci   
Vous avez Quelques chose d'autre à ajouter ?

J’ai beaucoup de choses à ajouter… J’aimerai bien que vous nous aidiez à comprendre et à trouver des solutions quant à la direction du Rap Algérien. Il  y a des trucs qu’on ne saisi plus du tout, que ce soit moi ou bien mes amis rappeurs anciens. Par exemple, en suivant les réponses de fans sur des sondages posés sur les grandes pages de Rap Algérien, comme cette fameuse question qui revient souvent : «  Qu’en dites vous du niveau du Rap Algérien ?». 90% des sondés répondent que « le Rap Algérien avait un meilleur niveau dans les années 90 ». Ils trouvent qu’il était plus réel, authentique et conscient. Actuellement, y a plein de gamin qui se permettent de dire n’importe quoi… ils livrent que des clashs remplis d’insultes et propos à caractère inappropriés. Et la tu te dis « tiens y a du goût mais ça ne durera jamais longtemps » et tu fais bien sur la différence visuelle entre les morceaux posté juste après par la même page qui a fait ce sondage :
1-Le clash de n’importe qu’elle MC chargé d’insulter, obtient au delà de 100  « j’aime » commentaires et partages partout et repartages et en quelque jours à peine,  tu trouve au delà de 10.000 vues sur Youtube par exemple.
2- Le morceau conscient, réel et bien fait d’un rappeur, obtiens entre 20 et 40 «j’aime» max. Très peu de partage et cette vidéo ne dépassera jamais les 5000 vues sur Youtube et tu peux vérifier les morceaux des anciens et gros rappeurs algérien.
Et à partir de la, ton cerveau se bloque, tu perds confiance en toi-même, en eux aussi et t’as envie tout de suite de tout laisser tomber une bonne fois pour toute. Mais ? Heureusement que la passion pour cette musique prend le dessus


En tout cas, je vous remercie pour vos réponses et votre soutien. Je vous souhaite bon courage pour la suite, en attendant votre album. Et surtout, restez toujours aussi BKL. Pour notre part, on tentera par nos plumes de faire avancer les mouv’ même si ce n’est qu’à petite échelle. Peace Mr. BKL

PS:  Notre équipe aimerait bien que les auditeurs qui se sentent concernés par les interrogations du rappeur Raouf BKL, exposent leurs point de vue sur le blog ou bien sur notre page Facebook ou celle de BKL 


Lien :
https://www.facebook.com/pages/Raouf-BKL-Page-Officielle/278763038807977?fref=ts

vendredi 14 mars 2014

T.O.X " ENTRE L’ECOLE ET L'IMITATION ! "

____________________________________________


L’ECOLE T.O.X : ENTRE RÉFÉRENCE ET IMITATION !

____________________________________________

            
T.O.X, « Theory Of Existance » ou « Taà-Waw-Kaf-Sin » est un collectif qui a vu le jour en 1996, ce dernier a compté un grand nombre d'artistes, qui ont fini en duo. C’est les frères fondateurs qu’on nomme actuellement: LA BASE PROD. Ce groupe n’a pas vraiment besoin d’être présenté, étant donné la richesse de son parcours. Ce qui nous intéresse vraiment aujourd’hui, c’est LA BASE PROD vu sous un autre angle! Ou comment et pourquoi représente-t-il LA BASE DU RAP A L’OUEST ?

Il est vrai que beaucoup de groupes de rap ont émergés dans la région de l'ouest depuis l'apparition du Rap en Algérie, mais malheureusement, avec le temps, très peu de crew sont restés actifs et jusqu'à actuellement , le groupe T.O.X est le seul a s'être imposé sur la scène Hip Hop Oranaise et Algérienne. De
ce fait, les deux frères sont passés d'un simple groupe d'amateur, à une école de Rap, représentant l'Ouest.

Durant ces dernières années, la culture Hip-Hop a connu une évolution fulgurante. De par son impact, de plus en plus de jeunes s'intéressent à cette musique et choisissent leurs camps, leur branche de l'arbre mère: Deejay, Mc, Breaker, Tagger ou encore Beatmaker.

Néanmoins, il y a des Mc's qui confondent l'école T.O.X, certains la prennent comme une "référence" et d'autre en font une "imitation". De nos jours, on croise beaucoup de pâles copies de
Fada Vex ou bien de Banis. Et cela se fait sentir en terme de "Flow et de Lyrics". Mais ceci reviendrait-il au fait que l'influence ait dépassé ses limites ? A la pauvreté culturelle des Rappeurs ? Ou encore à leur manque de créativité ? Des questions qu'on va laisser en suspens en espérant que vous, les auditeurs, vous apportiez des réponses argumentées et constructifs...    
                                                                                                                                                                                                                                                                                                        
Peut être que ceci représente le problème du rap à l'ouest ! Et Là, je prends la parole pour dire NON ! Car il existe quand même un bon nombre de jeunes artistes qui sont passés par cette école et qui ont pu tracer un chemin, une ligne artistique avec leur propre concept, leur propre style et une originalité apparente. Aujourd'hui, ils sont toujours présents et ils survivent encore, au travers d'un petit ou bien d'un large public. Une chose est sûre: ces Mc’s continuent à nous proposer un RAP varié.

Le premier trimestre 2014 en ait la preuve. Je ne cite aucun artiste,aucun projet , ni aucun évènement. Cependant, je vous laisse découvrir et deviner ce qui se trame ! Allez à la chasse du dernier projet de l’artiste demeure primordial, puisque celui-ci cherche toujours à donner le meilleur de lui même, que ce soit dans le son, ou en autre. "Celui qui ne se trompe pas, c’est celui qui n’essaie jamais." A bon entendeur



Article rédigé par : #L’incorrecte de :  Rapolitiquement Incorrecte